Type d’édifice/structure/objet – Cours d’eau qui égoutte les terres des lots 1, 2 et 3, Concession I, Canton de Gloucester, Front Outaouais, mais qui débute sur les terres des lots A et B, Concession XI du canton de Cumberland au sud et au nord du chemin Innes, et dans plusieurs ravins dans Gloucester au nord de ce chemin. Anciennement, beaucoup de résidents du village d’Orléans l’appelaient « la crique chez Drouin ».
Propriétaires anciens, récents et actuels – Bien que ce cours d’eau s’étend le long de plusieurs terrains, la partie la plus longue se retrouve sur la propriété des Drouin, c’est-à-dire, depuis le village d’Orléans jusqu’à la rivière des Outaouais, dont le propriétaire principal fut Joseph Drouin depuis le 13 septembre 1926. Suite aux décès de Joseph Drouin et de son époux Donat Drouin, Jeannine Drouin est maintenant propriétaire. (Voir site SN01.)
Valeur conceptuelle ou physique (description de chaque structure, les matériaux, tout ce qui est hors de l’ordinaire ou rare, surtout en architecture)
Ce ruisseau a ses origines sur le terrain anciennement de la famille Delorme, père/fils, avec plusieurs embranchements est et ouest. Il débute dans un ravin tellement escarpé que les jeunes du village l’avait baptisé « côte du diable » alors qu’ils allaient glisser à cet endroit l’hiver. Plusieurs routes principales du plan initial d’Orléans ont dû être modifiées à cause des nombreux ravins au cœur de ce ruisseau et de la piètre qualité du sol à plusieurs endroits, il s’agit de la glaise noire. C’est pour cette raison qu’au cours des premières années du développement d’Orléans, le canton de Gloucester avait décidé de construire les chemins Belcourt et Boyer dans des espaces qui ne nécessitaient pas de ponts, donc plus pratiques et moins coûteux. C’est aussi pour cette raison que la rue Notre-Dame, qui marque la fin de la première concession du front Outaouais, n’a jamais été complétée dans toute sa longueur.
Anciennement, ce ruisseau servait à égoutter les terres agricoles et à abreuver les animaux dans les pâturages de ces terres. Le bassin sud de ce ruisseau, alors qu’il traversait le boulevard Saint-Joseph, offrait une patinoire l’hiver et était rempli de petits poissons d’appâts au printemps.
À la fonte des neiges, il est arrivé à différentes reprises que le ruisseau a débordé là où le niveau du boulevard Saint-Joseph était très bas, surtout dans la côte de la chapelle et près de la ferme Youville. Ces inondations printanières causaient de sérieux problèmes et mettaient la vie des automobilistes en danger surtout le soir puisque ces endroits étaient peu éclairés.
Aujourd’hui plusieurs portions de ce ruisseau ont été enfouies sous terre et le niveau du boulevard Saint-Joseph a été rehaussé. De plus, suite aux installations des égouts pluviaux, ce ruisseau est presque à sec à certains endroits. Toutefois en 2017, il y a eu un glissement de terrain dans la section au nord du boulevard des Épinettes.
Édifices sur le site n’ayant peu de valeur patrimoniale
Aucun
Valeur historique ou associative (Résumé historique ou références donnant les détails).
La section de ce ruisseau qui était la plus connue, était sans l’ombre d’un doute, celle qui débute près de l’église Saint-Joseph, longe le terrain du cimetière et tout le terrain le long de l’ancienne ferme Drouin pour se jeter au nord, dans la rivière des Outaouais.
La communauté d’Orléans a souvent utilisé le sentier longeant le ruisseau sur la ferme Drouin, soit pour se rendre à la rivière pour pêcher ou pour faire un tour de bateau puisque c’était chose connue qu’il y avait un droit de passage sur cette propriété. À compter des années 1940, il y avait une route praticable pour les automobiles. Avant que cette section fût développée en un secteur résidentiel, les motoneigistes s’en donnaient à cœur joie dans cette grande étendue de belle neige avec accès à la rivière gelée à l’embouchure du ruisseau.
Valeur contextuelle Ses environs – (description d’un paysage culturel, un point de repère (culturel ou naturel))
Ce ruisseau a joué un rôle important à la formation du village d’antan et plus tard en la forme que prit le développement de la ville d’aujourd’hui. Le ruisseau occupe une large bande de terres orientées sud/nord, qui a empêché l’occupation de plusieurs lots agricoles, aujourd’hui visible sur toutes les cartes et même les photos prises des airs et même par les satellites. Le ruisseau a déterminé le placement des chemins et des rues de cette grande partie d’Orléans. Le développement plus récent se voit dans la série d’arrondissements construite entre les nombreux ravins nourrissant le ruisseau.
Le ruisseau était bordé d’arbres de toutes sortes offrant un paysage de verdure dès le printemps pour ensuite revêtir les couleurs d’automne et presque se perdre sous les neiges abondantes de l’hiver. Le ruisseau attirait aussi beaucoup d’oiseaux ce qui enchantait les résidents des propriétés avoisinantes.
Lors du 150e anniversaire de la paroisse Saint-Joseph d’Orléans, une peinture murale est née sur le mur de béton longeant le côté nord du ruisseau et le parc de l’église. Cette peinture murale démontre le cheminement de l’histoire de la communauté d’Orléans.
Comité des sites patrimoniaux : Colette Côté, Guy Legault, Françoise Miller
Auteure : Colette Côté (2018)