1½é en forme de L, pierres taillées. DÉM.
Cette maison fut construite sur un terrain de 200 acres appartenant à G.M.L. & C.L, Fellowes (1861), une compagnie d’investissement dans la coupe du bois. En 1885, Onésime Roy se porte acquéreur des 100 acres formant la partie ouest de ce terrain. En 1886, Onésime divise cette propriété en deux terrains de 50 acres chacun et cède la partie nord à son fils aîné, Onésime, et la partie sud à un autre de ses fils, Alexandre. Suite au décès d’Alexandre, un voisin du nom d’Edmond Gauthier achète les 50 acres, en 1936, pour établir son fils Delphis, comme était la coutume. Étant célibataire, Delphis invite son frère cadet Aimé et sa famille à venir habiter avec lui. Delphis mourut en 1976, et la veuve d’Aimé, Annette Parisien/Gauthier devint propriétaire. À son décès, en 2005, Annette lègue la propriété à son fils Gérard.
Valeur conceptuelle ou physique (description de chaque structure, les matériaux, tout ce qui est hors de l’ordinaire ou rare, surtout en architecture)
Cette maison était de style ‘contemporain’, style qui s’y réfère à l’époque de la construction de la maison (circa 1860). Beaucoup de maisons étaient construites du même modèle, c’est‑à‑dire en L avec toits à pignons à deux versants qui s’imbriquent à angle droit, cependant, la plupart de ces maisons étaient en bois, c’est pourquoi cette maison était d’une grande valeur pour la région. Originalement, elle avait été construite en madriers recouverts d’un mur de pierres de 24 pouces d’épaisseur. La partie est, un carré de 18’ x 18’, servait de cuisine.
Belle maison en pierres taillées grises, d’un étage et demi dont le toit de la partie est, avait une lucarne de même style que la maison qui avait été recouverte d’aluminium blanc. Les fenêtres de la partie ouest étaient les fenêtres originales avec cadres de bois tandis que celles de la partie est ainsi que les portes étaient modernes. Les toits étaient recouverts de bardeaux bleus avec corniches blanches.
Édifices sur le site n’ayant peu de valeur patrimoniale
Grand garage en panneaux de contre-plaqué peinturé blanc avec toit à pente douce servant d’atelier. À l’arrière de la partie est, il y avait une rallonge en aluminium blanc servant de salle familiale suite à la division de la maison en deux logis en 1976. Il y avait aussi une remise dans la cour arrière.
Valeur historique ou associative (Résumé historique ou références donnant les détails)
Nous savons que cette propriété a servi de chantier à la compagnie G.M.L. & C.L., Fellowes pour la coupe des beaux grands pins blancs tant recherchés, lesquels avaient attiré les pionniers d’Orléans. G.M.L. & C.L., Fellowes était une compagnie d’investissement dans la coupe du bois formée de quatre membres comme suit : les frères Wilson, Margaret Cameron, veuve de Louis Théodore Besserer (pionnier d’Orléans) et son époux en deuxième noces, Andrew Cowan.
Nous savons qu’Alexandre Roy était le fils d’Onésime Roy et Marcelline Taillefer et l’arrière‑petit‑fils de Jean-Baptiste Roy et de Marie‑Louise Cousineau, familles pionnières d’Orléans. Alexandre Roy, mieux connu sous le sobriquet de Quésandre, et son épouse Emérence Labelle avaient défriché et converti cette terre en une belle terre agricole. Aussi, ils étaient reconnus pour avoir été les hôtes les plus renommés de la région. Alexandre était un bout en train (danse à deux) et possédait un répertoire inépuisable de chansons folkloriques. Laurence était une cuisinière cordon‑bleu et une hôtesse dépareillée.
Aimé et Gérard Gauthier, tous les deux menuisiers, ont contribué à la construction de nombreux édifices et maisons dans la région. Gérard a dirigé les rénovations effectuées à l’intérieur de l’église Saint-Joseph au cours des années 1980.
Il appert que cette maison fut construite au début des années 1860 par les deux voisins du nom de Wilson. Il s’agissait d’une des premières maisons d’Orléans qui est demeurée habitée pendant un siècle et demi. Située sur le chemin Innes, anciennement connu sous le nom du rang Saint‑François, cette maison était belle et solidement construite avec des matériaux de la région. Elle faisait la fierté des Orléanais et Orléanaises!
Gérard et son épouse Yvette furent les derniers propriétaires. La maison nécessitait des travaux de rénovation très coûteux (400 000 $). Après maintes recherches et consultations ainsi que plusieurs tentatives de conservation, tous leurs efforts furent sans résultat. Ils ont donc dû se résigner à vendre cette propriété à un développeur et la maison fut démolie en 2010.