Blanche, toit mansarde, vendue pour développement
Type d’édifice/structure/objet – Maison unifamiliale construite au début des années 1930, modèle rectangulaire avec toit brisé à deux versants
Propriétaires anciens, récents et actuels – René Dumas / vendu pour développement
Valeur conceptuelle ou physique (description de chaque structure, les matériaux, tout ce qui est hors de l’ordinaire ou rare, surtout en architecture)
Maison unifamiliale construite au début des années 1930, modèle rectangulaire avec toit brisé à deux versants et la disposition habituelle symétrique des ouvertures en façade avec porte principale située sur le devant. Elle était construite de planches avec un toit en tôle, avec une petite galerie devant la porte à gauche. À l’intérieur on y retrouvait l’entrée et un corridor menant à la cuisine à l’arrière et un salon à droite. Un escalier de bois longeant le mur extérieur du corridor menait au premier étage, ou il n’y avait que deux chambres et demie et une salle de bain avec plafonds mansardés. La cave était assez profonde pour permettre à une personne de se tenir debout mais le plancher était de terre. Comme dans plusieurs maisons du temps, la cave contenait une citerne pour amasser l’eau de pluie qui servait à l’arrosage du jardin.
À un certain temps, la maison était recouverte de papier brique rouge. Sur la propriété de 50 acres, dont la majorité du terrain était dédiée au jardinage, on y retrouvait une grange en bois ainsi que des remises. Une des remises servait d’abattoir pour les porcs et une autre, comme abattoir des autres animaux, tels les bœufs, les volailles, etc. À l’avant‑gauche de la propriété, se trouvait un verger ainsi que deux beaux grands arbres matures.
Cette maison est située sur le chemin Innes, anciennement connu sous le nom du rang Saint‑François. Aujourd’hui, il n’y a qu’une petite maison en papier brique rouge bruni par le temps. Il appert que cette petite maison est construite sur les ruines de la première maison en bois équarri qui existait avant les années 1930.
Édifices sur le site n’ayant peu de valeur patrimoniale
Aucun
Valeur historique ou associative (Résumé historique ou références donnant les détails)
Vers 1930, cette propriété appartenait à un dénommé Bazinet, et fut achetée par Félix Dumas, propriétaire du magasin/restaurant situé au coin de la 10e ligne et le chemin Innes. À cette époque, la tradition voulait que le père de famille établisse ses fils et c’est pourquoi cette propriété fut achetée pour René Dumas qui a épousé Blanche Taillefer le 6 juillet 1932. (Blanche Taillefer était la fille d’Isaïe Taillefer et Anésie Bazinet.)
René et Blanche eurent cinq enfants : Edgar, Lucette, Aline, Yvette et Claude.
René a toujours gagné sa vie à titre de marchand d’animaux pour la viande. Il visitait les encans continuellement soit pour vendre ou acheter du bétail. Au cours de l’été il travaillait son jardin et vendait ses légumes ainsi que les fruits de son verger.
En 1953, René ouvre un magasin genre dépanneur comprenant une boucherie sur le terrain au coin du chemin Innes et du boulevard Belcourt, aujourd’hui rue Frank Bender.
Au cours des années 1960, René subdivise son terrain et développe les rues Dumas, Benoit, Drolet et Leblond. Ces rues sont situées à l’ouest de la rue Frank Bender. De plus, il subdivise le terrain longeant la rue Frank Bender et vend les lots.
Des 50 acres de terrain, la petite maison est située sur une portion d’environ trois acres de terrain qui ont été vendues à un développeur de Toronto.
Les propriétaires suivants se sont succédé jusqu’à ce jour :
René et Blanche Dumas
Claude Bergeron, époux d’Aline Dumas
André Lefebvre (fils d’Omer Lefebvre et petit-fils de Cyprien Lefebvre)
Enfin Hélène Parisien Brault-Beaulac qui l’a offert à ses parents, Armand Parisien
et Marie‑Rose Lacroix y ont demeuré jusqu’au décès d’Armand en 2003.
Valeur contextuelle Ses environs – (description d’un paysage culturel, un point de repère (culturel ou naturel))
À cause des immenses ravins qui labouraient les terres de notre région, la rue Frank Bender n’est pas situé à l’endroit ou il devait être. En effet ce chemin remplace Mer Bleue qui devait continuer tout droit jusqu’au boulevard Saint-Joseph ou plutôt Notre-Dame, c’est-à-dire jusqu’à la première concession. Il fut un temps ou le chemin Mer Bleue continuait jusqu’à la fin des terrains (approximativement Jeanne d’Arc), après il bifurquait vers l’ouest afin d’épargner l’immense ravin situé au bout de la terre d’Eugène Delorme et venait rejoindre Belcourt, autrefois la Montée Montpetit.
Une photo aérienne fut prise probablement par le canton de Gloucester qui avait décidé de tracer un chemin qui traverserait la terre de René Dumas afin de redresser la route entre le chemin Innes et le boulevard Saint-Joseph. Cette initiative fut bénéfique pour René Dumas puisqu’il a pu subdiviser la majorité de sa terre et vendre des lots tout le long de la rue Frank Bender.
Quelques années plus tard, René Dumas subdivisait toute la portion nord de sa terre et développait les rues, Dumas (nord-sud) et les rues Benoit, Drolet et Leblond (est-ouest).
Pour les résidents de la troisième et quatrième concession, cette propriété était très populaire puisqu’ils empruntaient cette route soit pour se rendre à l’église, au magasin général, au bureau de poste ou à la banque au cœur du village.