Maison en S 1½é. (autre, maison pionnière dém.)
Type d’édifice/structure/objet – Ce site comprend deux structures.
Nous allons nous référer à la première structure, la plus ancienne, qui a été démolie, à titre de numéro 1, et la deuxième structure, celle qui existe encore, à titre de numéro 2.
Numéro 1 : Maison en bois équarri et chaulée à un étage et demi
Numéro 2 : Maison à deux étages recouverte de stuc gris
Propriétaires anciens, récents et actuels – Cette propriété de 90 acres était considérée comme la propriété familiale des Gravelle.
Sur cette propriété se trouvent cinq maisons, et toutes appartiennent aux descendants d’Adolphe Gravelle et Aurélie Cusson qui eurent trois fils et sept filles. Bruno, le fils aîné, prit soin de ses parents et hérita de la maison paternelle1, ainsi que d’un tiers des 90 acres. Bruno et son épouse, Célina, eurent trois enfants, Edgar, Thérèse et Lucienne. À leurs décès, Edgar et son épouse, Sylvina Cléroux, héritèrent de la propriété. Ils habitèrent la belle vieille maison pendant quelques années puis l’abandonnèrent afin de se construire une maison moderne sur la même propriété, mais plus près du chemin Navan.
Armand Gravelle, le deuxième fils de Bruno et d’Aurélie, avait épousé Eugénie Roy en 1914, et il était aussi propriétaire d’un tiers de cette propriété. Armand et Eugénie habitèrent la maison2. Armand mourut très jeune lors de la grippe espagnole en 1918. Eugénie épousa en seconde noces, Olivier Lavergne, et elle continua d’habiter la maison2 avec ses deux filles, Rita et Marie Anne. En 1935, Rita épousa Roland Bergeron qui construisit une rallonge identique à la devanture formant ainsi un duplex qu’il fit recouvrir de stuc gris. En 1964, Rita fit détacher un lot et vendit la maison à Paul et Denise Cléroux, suite à son déménagement dans sa nouvelle maison située sur la partie ouest de la propriété.
Valeur conceptuelle ou physique (description de chaque structure, les matériaux, tout ce qui est hors de l’ordinaire ou rare, surtout en architecture)
Numéro 1 : La maison en bois équarri et chaulée à un étage et demi, avec un toit à deux versants, était construite sur des fondations de grosses pierres mais sans cave. L’intérieur comprenait une cuisine, un petit salon ainsi qu’une petite chambre au rez-de-chaussée. Un escalier à un bout de la maison menait à l’étage supérieur ou se trouvaient une grande chambre ainsi qu’une autre pièce qui pouvait être divisée en chambres par des rideaux, comme c’était la coutume de l’époque. Un poêle à bois et au charbon assurait le chauffage de la maison.
Les meubles de la salle familiale/cuisine étaient confectionnés en bois massif travaillé et incluaient un buffet/vaisselier avec miroir et des réserves intégrées pour la farine et le sucre, qui s’agençait bien avec la table et les chaises. Les murs du salon étaient recouverts de tapisserie peints de grosses fleurs sur un fond rouge marron. Toutes les fenêtres à carreaux étaient garnies de rideaux de dentelle.
Le côté ouest de la maison ouvrait sur une petite cuisine d’été menant à la grange.
Numéro 2 : Maison à deux étages construite originalement en planches de bois à la verticale. Lorsque Roland Bergeron l’a habitée, il a construit une rallonge de même style formant un duplex. Il a aussi modernisé les fenêtres et a fait recouvrir toute la maison de stuc gris. Chaque unité comprenait une grande pièce et deux chambres à l’étage. Les planchers étaient de bois et recouverts de linoléum.
Édifices sur le site n’ayant peu de valeur patrimoniale
Ce site comprend aussi quatre maisons modernes.
Valeur historique ou associative (Résumé historique ou références donnant les détails)
Cette propriété était la dernière résidence ancestrale des Gravelle. La première maison a été construite sur une terre de 90 acres. Les deux fils d’Adolphe, Bruno et Armand avaient occupé chacun une moitié de cette propriété. La maison de bois équarri située du côté est appartenait à Bruno, et Armand vivait dans la maison près du chemin Navan. Armand et Eugénie n’avaient que deux filles, Rita et Marie Anne. Cette dernière est décédée de la tuberculose à l’âge de 19 ans. (Orléans 150 ANS D’HISTOIRE, page 258). Rita a épousé Roland Bergeron le 12 août 1935.
Cette propriété est située sur le chemin Navan, anciennement connu sous le nom rang Saint-Louis. Roland et Rita ont exploité cette propriété avec leur deux fils, Gérald et Paul, et leurs trois petits-fils jusqu’en 2005. Les produits de la ferme Bergeron étaient reconnus dans toute notre région. Cette propriété fut vendue au développeur Ashcroft.
Anecdotes :
- Bruno Gravelle était reconnu pours son expertise à soigner les animaux malades et se rendait toujours disponible pour sauver soit un cheval blessé ou une vache qui avait trop mangé.
- Son épouse, Célina était un cordon bleu et une maîtresse de maison très vaillante qui s’assurait que la dépense soit toujours bien remplie. Lorsqu’elle s’apprêtait à cuisiner, elle disait aux autres femmes dans la maison « Venez, nous allons prendre chacun un torchon et nous allons chasser les mouches. »
- Les frères Gravelle étaient des hommes forts. Ils avaient sans aucun doute hérité ce gène de leur oncle Louis Cusson, qui selon la légende, n’avait jamais été vaincu dans une bataille et n’avait jamais connu la limite de sa force physique. Ses contemporains ont longtemps et longuement raconté les prouesses de Louis Cusson.
Valeur contextuelle Ses environs – (description d’un paysage culturel, un point de repère (culturel ou naturel))
Cette propriété appartient aux terres dont le sol est riche et idéal pour la culture maraichère.
Comité des sites patrimoniaux : Colette Côté, Guy Legault, Françoise Miller
Auteure : Colette Côté (mai 2019)