Ferme Luc Major

Ferme Luc Major

Maison Albert Major 125e Orléans p. 108

Informations

# de chemin ou rue
Rue
Saint-Joseph
Ville
Orléans
Province
ON

Albert Major, vendue 1960. Porcherie DÉM..

Propriétaires anciens, récents et actuelsEn 1856, Luc Major achète la partie est du lot 37 (50 acres). Sur ce terrain qui était situé a l’embouchure est du village d’Orléans, il y construisit une maison qui a servi de magasin général et d’auberge. À son décès en 1859, à l’âge de 44 ans, c’est sa veuve Émilie Masson qui continuera de gérer cette entreprise afin de subvenir aux besoins de ses 10 enfants. Le fils aîné, Joseph, se construira une maison sur le même terrain et continuera d’exploiter la terre paternelle pendant plusieurs années. Par la suite, il lègue la terre paternelle à un de ses fils du nom d’Albert pour tenir magasin au centre du village.

La première maison construite par Luc Major fut habitée par plusieurs membres de la famille Major pour devenir leur maison d’été jusqu’à ce qu’elle soit vendue aux Frères des écoles chrétiennes en 1928. En 1947, Hermas Saumure l’achète et la rénove pour la revendre à Michel (Yvonne) Leblanc et leur fils Claude (Aline) Leblanc. Au cours des années 1960, cette belle maison disparaît et est remplacée par le premier centre d’achats à Orléans qu’on nommera Place d’Orléans.

La maison de Joseph/Albert Major sera habitée par la famille d’Albert Major époux de Marie-Louise Gauthier et leur 7 enfants. En 1947, Albert et Marie-Louise déménagent au village et vendent leur propriété à Alfred Léonard qui la lègue à son fils Edouard en 1953. Elle aussi fera place au centre d’achats Place d’Orléans.

Valeur conceptuelle ou physique (description de chaque structure, les matériaux, tout ce qui est hors de l’ordinaire ou rare, surtout en architecture)

La maison que Luc Major avait construite était un cottage de style Régence, très fréquent au cours des années 1849-1850. Celle-ci fut un bel exemple de ces cottages d’influence pittoresque construits sur un site paysager et destinés à des citadins recherchant le bon air de la campagne. Elle avait deux étages et était faite en bois équarri reposant sur des fondations de pierres. Le toit à quatre versants courbés, possédait huit lucarnes à pignon avec fenêtres à carreaux, ce qui lui donnait un air de villa.

En 1929, les Frères des écoles chrétiennes ajouteront une grande galerie recouverte sur trois côté de cette villa, sauf du côté nord qui donnait sur les bâtiments de la ferme.

En 1947, c’est au tour d’Hermas Saumure de rénover. La villa recevra une autre belle couche de peinture blanche et l’encadrement des ouvertures deviendra bleu azur. La porte de l’entrée principale au devant de la maison sera aussi blanche avec une baie latérale. Les poteaux et les barreaux de la galerie seront aussi rafraîchis et on ajoutera des panneaux genre treillis tout autour pour mieux garder l’espace vide sous la galerie.

La maison de ferme construite par Joseph Major, sur le même terrain mais un peu en retrait, était beaucoup plus modeste. Il s’agissait d’un bungalow typique, c’est-à-dire, une petite maison unifamiliale à un étage et demi, coiffée d’un toit à deux versants avec une galerie recouverte sur le devant de la maison et des ouvertures symétriques de chaque côté de la porte centrale. Nos ressources ne nous permettent pas d’élaborer d’avantage.

Édifices sur le site ayant peu de valeur patrimoniale

Aucun

Valeur historique ou associative (résumé historique ou références donnant les détails)

Luc Major, ouvrier de métier et constructeur de cette belle maison, avait participé à l’édification de la cathédrale de Bytown. Ayant acheté un terrain à Orléans, anciennement connu sous le nom de Saint Joseph de Gloucester, il fut mandaté par Mgr Guigues, membre de la congrégation des Pères Oblats de Marie-Immaculée et premier évêque du diocèse de Bytown, pour faire un plan des lotissements qui fut le premier plan officiel du village d’Orléans. Ce plan est enregistré au cadastre de Carleton en 1858.

Parmi ses 10 enfants, nous retrouvons Toussaint et Ormidas qui furent forgerons, voituriers et tonneliers à Orléans, tandis que Joseph demeurera sur la ferme. Sylvanie décida d’être marchand général et ouvrit un magasin à Orléans. Plus tard, en 1879, il déménagea à Ottawa où il deviendra propriétaire d’un magasin très prospère connu sous le nom de S. J. Major Limité. Son épouse, Corinne Lebel, enseignera dans une petite école qui aujourd’hui serait sur la propriété d’Éliodore Vinette.

Joseph cultiva la terre paternelle pendant un certain temps mais décida d’ouvrir un magasin général dans le village, au coin du boulevard Saint-Joseph et de la rue Saint-Pierre. Lorsque le Police Village d’Orléans fut constitué en 1922, c’est Joseph Major qui en fut le premier président, et il assuma ces tâches jusqu’en 1930.

La terre paternelle fut confiée à un des fils de Joseph du nom d’Albert; il épousa Marie-Louise Gauthier où ils élevèrent leurs 7 enfants. Leur fils Philippe fut un entrepreneur en construction de maisons à Ottawa, un autre de leur fils, Julien, devint Capitaine des Forces de l’air du Canada et servit en Angleterre durant la Deuxième Guerre mondiale, et une de leur fille, Bertine, fut maîtresse de poste à Orléans.

Un descendant de Luc Major, le docteur Émile J.S. Major, ouvrit sa pratique à Orléans en 1931 et fut médecin de famille des résidents d’Orléans pendant 39 années. De plus, il cumula les tâches de marguiller, fut membre de la Ligue du Sacré-Cœur, commissaire des conseils scolaires, président de la Société Généalogique, médecin hygiéniste de la Commission de la santé régionale, et coroner pour les comtés de Russell et Carleton.

Valeur contextuelle (ses environs : description d’un paysage culturel, d’un point de repère culturel ou naturel)

Cette propriété était d’une réelle importance et de grande valeur à cause de son emplacement. Il s’agissait d’un coin très passant en bordure des deux comtés, Gloucester et Cumberland. Cette propriété a aussi connu l’essor rapide et gigantesque d’Orléans : d’abord parce qu’au début du 19e siècle, elle était située le long de la route principale et près de la gare, et puis parce qu’à la fin du siècle, de nombreux projets de maisons ont vu le jour dans cet arrondissement. Il a été noté à plusieurs reprises qu’Orléans a connu le plus grand essor dans tout l’ensemble du Canada.

Comité des sites patrimoniaux : Colette Côté, Guy Legault, Françoise Miller

Auteure : Colette Côté (2018-2019

Photos

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